La patience du diable, de Maxime Chattam
Editions Albin Michel (2014)
Format ePub, 496 pages
Thriller et Polar
Editions Albin Michel (2014)
Format ePub, 496 pages
Thriller et Polar
Le Mal peut-il contaminer ceux qui le traquent ? Un go-fast pris en flag qui transporte bien pire que de la drogue… Deux ados qui tirent sur les passagers d’un TGV lancé à pleine vitesse… Des gens ordinaires découverts morts… de terreur. Le Diable mène le bal, le monde est devenu fou. Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Rien ne pourra l’empêcher de remonter la piste à sa source. Aux racines de la peur. Après La Conjuration primitive, Maxime Chattam, dans ce thriller d’une maîtrise glaçante, sème plus que jamais le doute.
Ma chronique
S'il est une thématique chère au cœur de Maxime Chattam dans ses thrillers, c'est bien le Mal, avec un grand M, et sa propagation au sein de notre société, comme un virus hautement contagieux. La patience du diable illustre parfaitement ceci, puisqu'il y est question de ce qui se passe lorsque toutes les frustrations que l'on accumule au quotidien débordent de toutes parts, fissurent toutes nos digues éthiques et morales, et finissent par les faire s'écrouler dans des gerbes de souffrance et de sang. En définitive, le diable n'a rien d'autre à faire que nous regarder nous entre tuer, nous sommes le terreau fertile dans lequel germent si facilement les immondes graines qu'il s'est contenté de semer.
Soit. Il n'empêche que je me suis ennuyée en lisant La patience du diable. La conjuration primitive nous offrait déjà, dans une moindre mesure, un aperçu de la manière dont l'auteur arrive à se perdre, et à nous perdre, dans ses introspections sur le Mal. Mais ce n'était pas au détriment de son intrigue, contrairement à ce qui se passe ici, où ses réflexions finissent par devenir carrément lassantes. Le pire, c'est que l'on finit même par se lasser de l'héroïne par laquelle elles passent, ses états d'âme et sa témérité devenant très vite agaçants au possible.
Ludivine m'a fait le même effet que la Mila de Donato Carrisi : ce sont deux jeunes femmes attirées par les ténèbres, bien placées pour en comprendre le fonctionnement parce qu'elles y ont déjà été confrontées et qu'elles s'y sont déjà brûlées les ailes, mais d'une bêtise incommensurable (elles persistent à se jeter dans la gueule du loup alors qu'il est visible à des kilomètres), et dotées d'une chance inouïe (il y a toujours quelqu'un pour les tirer de la panade dans laquelle elles se sont elles-mêmes fourrées) ! Heureusement, les personnages secondaires sont nettement plus sympathiques : le colosse Segnon et sa femme Lætitia, en mère courage, ou encore Guilhem, l'analyste consciencieux.
J'ai lu quelques chroniques qui évoquaient l'efficacité de l'auteur dans ce roman. Je ne suis pas du tout d'accord, j'ai trouvé l'intrigue assez prévisible, ayant deviné l'identité de celui qui tire toutes les ficelles de cet horrible spectacle de marionnettes quasiment dès son apparition. L'aspect un petit peu surnaturel de l'histoire m'a également laissée de glace, je ne me suis pas laissée impressionner une seule seconde et pourtant j'aime le surnaturel. C'était juste... too much ! Alors oui, le monde et notre rapport à la violence évoluent, et l'auteur joue clairement là-dessus pour donner de la crédibilité à son histoire, mais après La conjuration primitive, tout cela avait comme un petit goût de déjà-vu...
Au final, sans être un mauvais roman, La patience du diable ne m'aura pas vraiment convaincue, Maxime Chattam m'a habituée à beaucoup mieux. J'ai cru comprendre qu'un autre titre était prévu au cœur de la SR ; j'espère qu'il aura ce petit supplément d'âme, ce petit détail dans la construction de l'intrigue ou des personnages qui en fera un vrai coup de cœur, mais très sincèrement, je ne suis pas si pressée de retrouver Ludivine !
Lecture commune avec : Flo Tous les livres, Stephanie-plaisir de lire, Aristide, Randall83330, Joanskingdom, Alma, Lucy13, Licorne, Ly, Kindcaid, Vepug.
Note : ★★★★☆Soit. Il n'empêche que je me suis ennuyée en lisant La patience du diable. La conjuration primitive nous offrait déjà, dans une moindre mesure, un aperçu de la manière dont l'auteur arrive à se perdre, et à nous perdre, dans ses introspections sur le Mal. Mais ce n'était pas au détriment de son intrigue, contrairement à ce qui se passe ici, où ses réflexions finissent par devenir carrément lassantes. Le pire, c'est que l'on finit même par se lasser de l'héroïne par laquelle elles passent, ses états d'âme et sa témérité devenant très vite agaçants au possible.
Ludivine m'a fait le même effet que la Mila de Donato Carrisi : ce sont deux jeunes femmes attirées par les ténèbres, bien placées pour en comprendre le fonctionnement parce qu'elles y ont déjà été confrontées et qu'elles s'y sont déjà brûlées les ailes, mais d'une bêtise incommensurable (elles persistent à se jeter dans la gueule du loup alors qu'il est visible à des kilomètres), et dotées d'une chance inouïe (il y a toujours quelqu'un pour les tirer de la panade dans laquelle elles se sont elles-mêmes fourrées) ! Heureusement, les personnages secondaires sont nettement plus sympathiques : le colosse Segnon et sa femme Lætitia, en mère courage, ou encore Guilhem, l'analyste consciencieux.
J'ai lu quelques chroniques qui évoquaient l'efficacité de l'auteur dans ce roman. Je ne suis pas du tout d'accord, j'ai trouvé l'intrigue assez prévisible, ayant deviné l'identité de celui qui tire toutes les ficelles de cet horrible spectacle de marionnettes quasiment dès son apparition. L'aspect un petit peu surnaturel de l'histoire m'a également laissée de glace, je ne me suis pas laissée impressionner une seule seconde et pourtant j'aime le surnaturel. C'était juste... too much ! Alors oui, le monde et notre rapport à la violence évoluent, et l'auteur joue clairement là-dessus pour donner de la crédibilité à son histoire, mais après La conjuration primitive, tout cela avait comme un petit goût de déjà-vu...
Au final, sans être un mauvais roman, La patience du diable ne m'aura pas vraiment convaincue, Maxime Chattam m'a habituée à beaucoup mieux. J'ai cru comprendre qu'un autre titre était prévu au cœur de la SR ; j'espère qu'il aura ce petit supplément d'âme, ce petit détail dans la construction de l'intrigue ou des personnages qui en fera un vrai coup de cœur, mais très sincèrement, je ne suis pas si pressée de retrouver Ludivine !
Lecture commune avec : Flo Tous les livres, Stephanie-plaisir de lire, Aristide, Randall83330, Joanskingdom, Alma, Lucy13, Licorne, Ly, Kindcaid, Vepug.
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4 commentaires
Ca fait un moment que je veux lire un thriller de Maxime Chattam (honte à moi je ne l'ai pas encore fait). Je ne lirai pas celui-là en premier si tu dis qu'il est un peu moins bien. Dommage que tu ais deviné à l'avance ce qu'il se passait, du coup y a plus vraiment de thriller ^^
RépondreSupprimerIl ne vaut mieux pas commencer par celui-là, surtout que c'est une "suite" ! Mais aussi parce qu'il a écrit des choses beaucoup mieux ! Après, le fait de deviner, ce n'est pas toujours gênant, tout dépend comment c'est fait, mais là effectivement, ça m'a gênée ! ^^ Merci d'être passé, Lyda.
SupprimerJe suis assez d'accord avec toi...et plusieurs fois je me suis dit, il tourne en rond là... il étale, il étale, on a l'impression qu'il manquait un peu de matière pour faire du tout nouveau ! j'attends quand même la fin de cette trilogie, en espèrant qu'il se reprenne ! ;) Merci pour cette lecture commune ;)
RépondreSupprimerJ'espère aussi qu'il saura prendre en compte les différentes remarques de ses lecteurs. Merci à toi, ma Licorne.
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