On se retrouve aujourd’hui avec la chronique d’un polar suédois paru en 2019 aux éditions Denoël et que j’ai eu l’occasion de lire grâce au site BePolar. Faux pas, de Maria Adolfsson, se déroule à Heimö, l’île principale du Doggerland, un archipel imaginaire situé au nord des Pays-Bas et à l’ouest du Danemark. On y suit l’inspectrice Karen Eiken Hornby, dans une atmosphère îlienne très réussie.
Première surprise, ce thriller très réaliste prend place en un lieu qui n’existe pas ! Le Doggerland est le nom donné par les géologues à un vaste plateau immergé depuis des milliers d’années dans la Mer du Nord, et d’où les pêcheurs remontent régulièrement des vestiges d’un territoire englouti. Un Atlantide dont Maria Adolfsson s’est inspirée pour y planter son décor et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est très réussi. Il y fait froid, brumeux, il y pleut sans arrêt et les îliens sont fidèles à leur réputation, à savoir méfiants et pas hyper accueillants.
C’est la première chose que j’ai appréciée dans ce roman. La deuxième, c’est son héroïne. Karen est flic, elle est compétente, plutôt douée dans son métier, mais elle est malheureusement entourée d’hommes qui rivalisent de remarques sexistes et refusent de lui laisser sa chance. Alors, lorsque son chef est mis à l’écart d’une enquête pour meurtre, car potentiellement suspect, elle saisit la chance qui lui est donnée d’enfin faire ses preuves. C’est une femme qui frise la cinquantaine, abîmée par la vie et en même temps déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Elle m’a bien plu !
Quant à l’intrigue, j’ai lu que certains l’avaient trouvée longuette, mais moi pas du tout. Elle prend racine dans le passé de la victime et j’avoue m’être laissée surprendre par un dénouement que je n’ai vraiment pas vu venir. Avec le recul, j’ai sans doute été bien naïve sur ce coup-là car il n’est, tout compte fait, pas si inattendu, mais ça signifie aussi que je me suis laissée emporter par le récit, et c’était, ma foi, plutôt sympathique. L’intrigue est bien construite, sans trop de facilités ni de révélations qui tombent de nulle part, et c’est important dans les thrillers qui se veulent aussi réalistes que celui-ci.
Au final, j’ai passé un bon moment au Doggerland. Maria Adolfsson s’y connaît pour planter un décor original et camper une héroïne attachante. Les bases de l’intrigue sont solides, elle est bien menée et réserve quelques retournements de situation inattendus. Un premier roman très prometteur qui m’a donné grande envie de découvrir la suite, La part de l’ange, où l’on retrouve Karen aux prises avec une nouvelle enquête. Un grand merci à BePolar et aux éditions Denoël.
Première surprise, ce thriller très réaliste prend place en un lieu qui n’existe pas ! Le Doggerland est le nom donné par les géologues à un vaste plateau immergé depuis des milliers d’années dans la Mer du Nord, et d’où les pêcheurs remontent régulièrement des vestiges d’un territoire englouti. Un Atlantide dont Maria Adolfsson s’est inspirée pour y planter son décor et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est très réussi. Il y fait froid, brumeux, il y pleut sans arrêt et les îliens sont fidèles à leur réputation, à savoir méfiants et pas hyper accueillants.
C’est la première chose que j’ai appréciée dans ce roman. La deuxième, c’est son héroïne. Karen est flic, elle est compétente, plutôt douée dans son métier, mais elle est malheureusement entourée d’hommes qui rivalisent de remarques sexistes et refusent de lui laisser sa chance. Alors, lorsque son chef est mis à l’écart d’une enquête pour meurtre, car potentiellement suspect, elle saisit la chance qui lui est donnée d’enfin faire ses preuves. C’est une femme qui frise la cinquantaine, abîmée par la vie et en même temps déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Elle m’a bien plu !
Quant à l’intrigue, j’ai lu que certains l’avaient trouvée longuette, mais moi pas du tout. Elle prend racine dans le passé de la victime et j’avoue m’être laissée surprendre par un dénouement que je n’ai vraiment pas vu venir. Avec le recul, j’ai sans doute été bien naïve sur ce coup-là car il n’est, tout compte fait, pas si inattendu, mais ça signifie aussi que je me suis laissée emporter par le récit, et c’était, ma foi, plutôt sympathique. L’intrigue est bien construite, sans trop de facilités ni de révélations qui tombent de nulle part, et c’est important dans les thrillers qui se veulent aussi réalistes que celui-ci.
Au final, j’ai passé un bon moment au Doggerland. Maria Adolfsson s’y connaît pour planter un décor original et camper une héroïne attachante. Les bases de l’intrigue sont solides, elle est bien menée et réserve quelques retournements de situation inattendus. Un premier roman très prometteur qui m’a donné grande envie de découvrir la suite, La part de l’ange, où l’on retrouve Karen aux prises avec une nouvelle enquête. Un grand merci à BePolar et aux éditions Denoël.
Note : ★★★★☆
Doggerland, tome 1 : Faux pas, de Maria Adolfsson
Editions Denoël (2019) - 528 pages - Support papier - Thriller & Polar
Dans les brumes du Doggerland, ces îles que menace l'océan, personne n'est tout à fait innocent... C'est le lendemain de la grande fête de l'huître à Heimö, l'île principale du Doggerland. L'inspectrice Karen Eiken Hornby se réveille dans une chambre d'hôtel avec une gueule de bois légendaire, et, à son plus grand regret, au côté de son chef, avec qui les relations ne sont pas au beau fixe. Au même moment, une femme est découverte assassinée. Karen est chargée de l'enquête, qui se révèle on ne peut plus délicate quand elle découvre que son chef a été marié à la victime. S'il est, à ce titre, le premier suspect, hors de question pour l'inspectrice de révéler, pour l'innocenter, cette nuit passée avec lui. Il lui faudra alors agir vite et avec précaution, au risque de déchirer cette petite communauté en apparence si unie. Le premier tome d'une série policière se déroulant dans l'Atlantide de la mer du Nord. Insulaire et captivant.
Editions Denoël (2019) - 528 pages - Support papier - Thriller & Polar
Dans les brumes du Doggerland, ces îles que menace l'océan, personne n'est tout à fait innocent... C'est le lendemain de la grande fête de l'huître à Heimö, l'île principale du Doggerland. L'inspectrice Karen Eiken Hornby se réveille dans une chambre d'hôtel avec une gueule de bois légendaire, et, à son plus grand regret, au côté de son chef, avec qui les relations ne sont pas au beau fixe. Au même moment, une femme est découverte assassinée. Karen est chargée de l'enquête, qui se révèle on ne peut plus délicate quand elle découvre que son chef a été marié à la victime. S'il est, à ce titre, le premier suspect, hors de question pour l'inspectrice de révéler, pour l'innocenter, cette nuit passée avec lui. Il lui faudra alors agir vite et avec précaution, au risque de déchirer cette petite communauté en apparence si unie. Le premier tome d'une série policière se déroulant dans l'Atlantide de la mer du Nord. Insulaire et captivant.
2 commentaires
Je note ce roman. J'adore ce type d'ambiance et en ce moment, je lis beaucoup ce style de livres.
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira, alors ! :)
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