King's cage, de Victoria Aveyard


On se retrouve aujourd’hui avec la chronique de King’s cage, le troisième tome de la saga Red Queen, de Victoria Aveyard. Ma lecture du volume précédent remonte à déjà plus de quatre ans alors autant dire que les débuts ont été un peu difficiles. Mais je ne m’en prends qu’à moi, il me suffirait de m’astreindre à davantage de discipline et d’enchaîner les tomes d’un peu plus près pour régler ce problème. Toujours est-il que j’ai retrouvé Mare sans déplaisir, malgré quelques petites longueurs.

L’histoire reprend peu ou prou là où elle s’était arrêtée. Pour épargner la vie de ses compagnons après la disparition de son frère Shade, Mare a accepté de négocier avec Maven, désormais roi de Norta, et de se porter prisonnière. Toute la première partie du roman est donc consacrée à cette détention auprès d’un roi fou et obsessionnel, dont elle va avoir l’occasion de mesurer l’intelligence vive et machiavélique. Cet enfant-roi est vraiment un personnage intéressant, à la mesure du Joffrey Baratheon de George R.R. Martin. Bien qu’elle soit complètement coupée de son pouvoir et de ses éclairs, les tortures sont plus mentales que physiques, et pourtant Mare s’étiole à petit feu.

En parallèle de son point de vue, Victoria Aveyard nous propose de suivre ce qui se passe du côté de la Garde Écarlate avec celui de Cameron, puis plus tard celui d’Evangeline, intéressant lui aussi. Les rebelles rassemblent leurs forces et tentent de rallier un maximum de sangs-neufs, mais c’est compter sans l’habileté de Maven à manipuler l’opinion publique. Ces chapitres sont aussi l’occasion d’avoir un point de vue plus politique sur les événements, ainsi que des nouvelles de Cal et de Farley notamment.

Le seconde partie bouleverse complètement le rythme du roman. Après s’être attachée à la psychologie de ses personnages, l’autrice fait place à l’action. Dès lors, les choses s’enchaînent. Si les événements sont somme toute assez prévisibles - on sent venir le final à des kilomètres, soyons clairs -, je me suis pourtant surprise à tourner les pages à toute allure. La toile de fond de l’intrigue se complexifie avec l’entrée en scène de nouveaux protagonistes, dont certains s’avèrent aussi retors que Maven lui-même. Cette pauvre Mare n’y voit que du feu, ou disons plutôt qu’elle ne réalise ce qui est en train de se passer que beaucoup trop tard.

De quoi nous amener en douceur aux portes du quatrième et dernier tome, War storm, paru l’année dernière aux éditions Le Masque. Je vais tâcher de le lire dès sa sortie en poche, histoire d’avoir encore les idées claires. Malgré quelques longueurs durant sa première moitié, King’s cage aura donc été une lecture plaisante et fluide. J’ai apprécié l’évolution politique de l’intrigue et la psychologie complexe des personnages, et je suis curieuse de découvrir comment tout cela va se terminer.

Note : ★★★☆

Plus d'informations

Red Queen, tome 3 : King's cage, de Victoria Aveyard
Le Livre de Poche (2018) - 696 pages - Support papier - Ados & YA

Mare Barrow a échangé sa liberté contre celle de ses amis. Retenue prisonnière par l’homme qu’elle aimait autrefois et désormais roi, Maven, elle est dans l’incapacité d’utiliser son pouvoir et subit maintes humiliations et mauvais traitements. Pendant ce temps, la rébellion continue de s’organiser, de s’entraîner et d’étendre son influence, plus que jamais décidée à lutter contre l’oppresseur. Mais en l’absence de la faiseuse d’éclairs, qui mènera cette armée au bout de son ambition ?

Le site de l'autrice : 
http://victoriaaveyard.com/

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