Les cycles corrompus, de Serenya Howell


On se retrouve aujourd’hui pour l’un des deux livres les plus attendus de mon année 2020. Le premier est L’institut, de Stephen King, un roman connecté à La Tour Sombre, qui sort dans quelques jours aux éditions Albin Michel. Le second, c’est celui-ci : le premier tome du cycle Les Aînés, de Serenya Howell. Si vous lisez les billets de ce blog depuis juillet 2016, vous avez déjà eu l’occasion de lire une chronique de la première partie de ce récit. A l’époque, j’avais découvert Le cycle damné sur l’Allée des Conteurs et j’étais déjà tombée sous le charme d’Asroth et de son jeune maître… Près de quatre ans plus tard, Plume Blanche édite enfin ce petit bijou et ses suites.

Et donc, de quoi ça parle ? De dragons, bien sûr, quelle question ! Les cycles corrompus est découpé en trois parties : Le cycle damné, qui raconte l’histoire du jeune Dënorh alors qu’il devient maître d’Asroth, le dragon qui préside à la Mort, et fuit la tour des Aînés comme pour échapper à son destin ; Le cycle insoumis, qui propose celle d’Aymerick, meilleur ami de Dënorh, obsédé par l’idée de le voir revenir à la tour et soutenu en cela par Lëysha, reine des Aînés, qu’on appelle aussi Vie ; et enfin Le cycle primordial, qui nous conte l’histoire des huit Aînés eux-mêmes, depuis leur éclosion. Trois parties qui s’emboîtent à la perfection, chacune apportant son lot de précisions aux deux autres.

Bon, autant le dire tout de suite, j’adore ce texte et pas seulement parce qu’il s’agit de dragons ! Non, je précise, parce que j’en vois venir certains avec leurs gros sabots... Oui, j’aime ces dragons, en particulier Asroth. Serenya Howell a su lui insuffler une personnalité fascinante, et faire de lui un être crédible et tellement attachant. J’aime aussi leurs jeunes maîtres qui se débattent avec des questions existentielles, à la recherche d’une place dans ce monde. Il y a tellement de choses dans ce roman ! Il est question, en vrac de l’importance des apparences et de nos préjugés, de combat contre l’injustice, de politique aussi d’une certaine manière, de confiance, d’amour absolu et sans condition, de vie et de mort, et de dragons bien sûr !

Le style est fluide, les échanges entre dragons et humains nous transportent instantanément chez Anne McCaffrey ou encore chez Christopher Paolini. L’intrigue est fascinante, le ton est juste, et la découpe assure un rythme intéressant. Une lecture que je recommande de bon cœur à tout lecteur de fantasy, tout amoureux des dragons et d’imaginaire, tout ceux qui ont encore une âme d’enfant et qui entendent l’Appel, encore et toujours. J’attends quant à moi la suite avec impatience, elle est prévue dès l’année prochaine. Et si vous souhaitez rencontrer Serenya Howell et lui faire dédicacer votre livre, sachez qu’elle sera à Livres Paris en Mars, alors foncez !

Note : ★★

Plus d'informations

Les Aînés, tome 1 : Les cycles corrompus, de Serenya Howell
Editions Plume Blanche (2020) - 612 pages - Support papier - Fantasy

Depuis la Tour, leur demeure, les Aînés et leurs Maîtres veillent sur les Sept-Royaumes. Être appelé à les servir est un honneur, se lier à l'un de ces dieux est le rêve. Il en existe toutefois un pour lequel personne ne nourrit la moindre ambition : Asroth, l'incarnation de la Mort, qui entraîne l'esprit de ses Maîtres, l'un après l'autre, vers les ténèbres et nourrit leur âme du sang de la guerre...

Le site de l'auteur : https://serenyahowell.wixsite.com/accueil

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