Plein gaz

Plein gaz, de Joe Hill & Stephen King

Editions JC Lattès (2014)
Format ePub, 96 pages
Thriller & Polar








Sur une route désolée du Nevada, un gang de motards est pris en chasse par un camion fou, apparemment bien décidé à les éliminer un à un. Il n’existe qu’une seule issue pour sauver sa peau : ne jamais ralentir… Inspiré par le désormais classique Duel, de Richard Matheson, adapté au cinéma par Steven Spielberg dans son premier film, Plein Gaz marque la première collaboration entre Stephen King et Joe Hill.

Ma chronique
Plein gaz est une nouvelle co-écrite par Stephen King et son fils, Joe Hill. Elle s’inspire, comme expliqué dans la préface, du téléfilm Duel de Steven Spielberg, lui-même inspiré de la nouvelle éponyme de Richard Matheson. Elle met en scène une bande de motards qui fuient les lieux d’un crime sordide, et vont être pris en chasse, sur une route déserte du Nevada, par un poids-lourd visiblement déterminé à tous les exterminer un par un. Le ton est donné.

Initialement publié dans une anthologie en hommage à Richard Matheson, ce texte n’est rien d’autre que ce qu’il paraît : un hommage à un auteur souvent cité par Stephen King comme une de ses références. Nul doute que le père et le fils se sont bien amusés à écrire cet agréable interlude au sein duquel ils semblent se mettre en scène eux-mêmes, mais bien que ce récit ne soit pas désagréable à lire, son intérêt reste quand même très limité. Une intrigue aussi basique se devait de dégager un maximum de tension pour accrocher le lecteur. Or, le suspens est ici tout bonnement inexistant, on se fiche presque de voir ces motards réduits en bouillie sur l’asphalte !

Le personnage de Vince, le chef de la bande, est plutôt intéressant et sympathique. Dur en apparence, biker dans l’âme, il veille néanmoins sur sa tribu un peu comme une canne sur ses petits, d’autant plus que son fils Race en fait partie. Leurs relations sont assez conflictuelles, et même s’il sait qu’il n’en est pas le seul responsable, et que Race lui-même n’a pas définitivement bon fond, il en éprouve une certaine culpabilité. Si bien que, quand le routier s’en prend à ses compagnons, la rage le gagne soudain. Malheureusement, ce regain de combativité ne suffit pourtant pas à faire renaître l’intérêt du lecteur, le dénouement est tellement prévisible qu’on le lit avec un détachement désagréable.

N’ayant encore rien lu de Joe Hill, je ne saurais me prononcer quant à la qualité de ses écrits, mais je connais bien ceux du maître de l’horreur, et je sais Stephen King capable de beaucoup mieux que ça. Un rendez-vous manqué, un texte à oublier...

Note : ★★☆☆☆

Lu en numérique !

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