La voie de la colère

Présentation

Titre : La voie de la colère
Auteur : Antoine Rouaud

Année de 1ère parution française : 2013
Appartient au cycle : Le livre et l'épée, tome 1

Lu au format : Broché, 475 pages
Aux éditions : Bragelonne

Quatrième de couverture

An 10 de la République, dans la cité portuaire de Masalia. Dun-Cadal n’est plus que l’ombre de lui-même. Trahi par ses amis et accablé par la mort de son apprenti, celui qui fut le plus grand général de l’Empire déchu passe désormais son temps à boire dans une taverne. Il s’est détourné de la politique, des aventures, et même de l’Histoire. Mais l’Histoire n’en a pas fini avec lui.
Viola est une jeune historienne à la recherche de l’épée de l’Empereur, symbole de l’ancien régime. Elle sait que Dun-Cadal est la dernière personne à avoir été en possession de la précieuse relique, qu’il aurait cachée pendant les dernières heures de la révolution. Curieusement, c’est lorsqu’elle met enfin la main sur l’ancien chevalier que débute une série d’assassinats.
L’un après l’autre, tous les anciens alliés de Dun-Cadal sont abattus par un homme qu’il a bien connu : l’assassin personnel de l’Empereur. L’ex-général en est convaincu : aucun de ces événements n’est le fruit du hasard. Dans l’ombre se dessine une conspiration qui va bouleverser le destin de chacun. Des secrets vont être révélés au fur et à mesure que Dun-Cadal va raconter son histoire. La véritable histoire...

Ma chronique

La fantasy est clairement mon genre littéraire de prédilection, alors comment passer à côté de ce que les éditions Bragelonne annoncent comme un phénomène ? La voie de la colère est le premier roman d’un auteur francophone, Antoine Rouaud, par ailleurs concepteur-rédacteur chez NRJ, et Stéphane Marsan l’a présenté comme le meilleur roman de fantasy français qu’il ait lu depuis 10 ans ! C’est donc avec un réel enthousiasme que j’ai accepté la proposition de Babelio de le recevoir en avant-première pour le chroniquer.

C’est de la fantasy somme toute assez classique qu’on nous propose là. Une histoire de chevaliers et d’honneur, une histoire de pouvoir et de trahison, de vengeance aussi bien sûr. Mais une histoire qui diffère un peu des autres par la forme, sinon par le fond. En effet, le roman s’articule en deux parties respectivement dédiées au point de vue du chevalier Dun-Cadal et à celui de son apprenti, le jeune Grenouille. De plus, dans chacune de ces deux parties, la narration oscille entre passé et présent. Cela donne un drôle de mélange auquel j’ai eu un peu de mal à m’habituer, il faut bien le reconnaître.

A naviguer ainsi perpétuellement entre souvenirs et réalité présente, j’avais parfois l’impression assez frustrante que l’intrigue n’avançait pas d’un poil, et pour ce qui est du retournement de situation qui préside à la seconde partie, il est un peu tombé à plat pour moi puisque j’avais deviné l’identité de la main de l’empereur depuis un bon moment déjà. Aïe ! Je ne parle même pas du « on adopte un nouveau point de vue et on recommence » de la seconde partie qui a bien failli m’achever complètement ! Mais cela eut été un peu dommage de m’arrêter en si bon chemin, alors ma foi...

La seconde partie a été plus conforme à mes espérances. Les relations entre Dun-Cadal et Grenouille sonnent parfaitement juste. Ils évoluent énormément au fil du livre, gagnent en profondeur et en crédibilité. La chute de l’Empire et les balbutiements de la République, avec tout ce que cela peut comporter d’intrigues et d’incertitudes, la destinée en guise de religion, la magie du Souffle… sont autant d’éléments intéressants qui se révèlent à nous petit à petit, comme ceux d’un univers en construction. La plume de l’auteur est fluide, plaisante et relativement efficace. Bon, il faudra quand même veiller à mettre moins de « regards torves » dans la suite, ça finit par devenir un peu crispant à force !

Finalement, est-ce que je lirai la suite ? Oui, je suppose. Pour l’auteur, pour ses personnages et son univers, en espérant quelque chose de plus « direct » dans les volumes à venir, et aussi une intrigue à même de surprendre les habitués de la fantasy, dont je suis, parce que là pour le coup, c'est un roman très prévisible. Peut mieux faire, j'en suis persuadée !

Note : ★★★☆☆

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