Écologie & folie technologique, du Collectif Oneiroi
D’amour et d’acier, de Francis Jr Brenet, est, à mon sens, l’histoire qui reflète le plus le steampunk dans ce recueil. On y fait connaissance avec Walter, héritier déchu de la famille Dickens, dans une réalité où l’industrie a tellement pollué la Terre qu’elle est devenu invivable. Les Dickens ont découvert le moyen de faire graviter des îlots de terre au-dessus des nuages et du brouillard. Ils ont aussi conçu les humainciers, des automates extrêmement évolués, et fondé tout un système économique sur la base d’une montre greffée au poignet, qui permet de compter les dépenses de chacun en comptabilisant ses battements de cœur. Dans cet univers, Walter est en plein chagrin d’amour, ce qui va le conduire à commettre l’irréparable.
Beautés, d’Audrey Pleynet, est sans aucun doute la nouvelle qui m’a le plus plu. C’est une réédition d’un texte initialement paru dans la revue AOC suite à un match d’écriture durant Les imaginales 2018. C’est l’histoire de Maureen, une mère de famille assez quelconque, qui découvre un jour une machine capable de faire d’elle une beauté fatale, une machine qui va changer sa vie. C’est un texte court mais qui, en peu de mots, nous accroche à cette femme que j’ai trouvée extrêmement touchante, et nous pousse à réfléchir sur l’importance des apparences ainsi que notre perception des autres et de nous-mêmes. Un petit bijou !
L’Homme sans rivage, d’Emmanuel Chastellière, contributeur du site Elbakin dédié à la fantasy, est une curiosité. L’intrigue se tient dans l’univers de Célestopol, l’un des romans de l’auteur. Une cité lunaire steampunk, perle de l’Empire russe, où règnent la brume, les automates et le sélénium. Dans cette nouvelle, on suit les pas d’Erland, un vil chasseur de baleines, en mission auprès du duc Nikolaï, le maître de Célestopol. C’est un texte qui commence comme une vraie boucherie, mais à l’étonnante poésie et au dénouement pour le moins surprenant. De quoi donner envie de découvrir le roman !
Pour finir, je suis malheureusement un peu passée à côté de la dernière nouvelle de l’anthologie, Fengshui et vapeur de jade, de Romain d’Huissier. L’auteur n’en est en rien responsable, son texte recèle de bien belles idées, notamment en ce qui concerne le jade rouge et son utilisation. Mais le fengshui et la géomancie me sont totalement étrangers et j’ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans cette histoire, malgré le lexique disponible à la fin du texte. Je n’ai pas réussi à rentrer dedans comme on dit, ni à me sentir concernée par ce qui arrivait aux personnages. J’en suis la première désolée.
Au final, cette anthologie est intéressante parce qu’elle nous permet de découvrir des aspects bien différents du steampunk. En préface, l’éditrice, Camille Ragot, évoque à propos de ce genre un immense espace de liberté pour imaginations débridées. Et c’est bien de cela dont il s’agit, ces quatre textes en sont une preuve éclatante.
Note : ★★★☆☆
Anthologie de Nouvelles Steampunk, vol. 1 : Écologie & folie technologique, du Collectif Oneiroi
Editions Oneiroi (2019) - 152 pages - Support papier - Nouvelles & Recueils
Le steampunk invite à revisiter le passé, à renouer avec les racines de notre société. Dans cette anthologie, on vous emmène au commencement de l'industrialisation, au moment où tout était encore possible pour la planète et pour l'Homme. Et si les choses s'étaient passées autrement ? Pour le meilleur ou pour le pire, ou juste différemment. Prenez place dans notre machine à remonter le temps !
Editions Oneiroi (2019) - 152 pages - Support papier - Nouvelles & Recueils
Le steampunk invite à revisiter le passé, à renouer avec les racines de notre société. Dans cette anthologie, on vous emmène au commencement de l'industrialisation, au moment où tout était encore possible pour la planète et pour l'Homme. Et si les choses s'étaient passées autrement ? Pour le meilleur ou pour le pire, ou juste différemment. Prenez place dans notre machine à remonter le temps !
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