Ma pile à lire est sur le point de franchir un nouveau cap, elle menace d’exploser à tout instant et pourtant je continue à arpenter le net à la recherche de textes gratuitement mis à disposition par leurs auteurs. On entend parfois dire que la culture coûte cher et qu’elle n’est pas à la portée de tous. C’est en partie vrai, il ne faut pas se leurrer, mais dans le domaine du numérique, le gratuit existe aussi et on y fait même de belles découvertes.
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’Eternicide, un petit texte plutôt sympathique que j’ai trouvé sur le store Kobo. L’auteur s’appelle Saïd et j’ai découvert une interview de lui sur l’Indé Panda, un magazine gratuit créé par des auteurs indépendants. Nouvelliste de cœur, il écrit le plus souvent dans le registre de la science-fiction au sens large, celle qui remet en cause notre réalité et notre vision de l’existence. Eternicide s’inscrit dans cette dynamique. L’histoire se passe dans un monde où il est possible de s’éterniser, c’est-à-dire de faire cesser net sa vie à l’instant le plus heureux de son existence, celui dont on aimerait qu’il dure toujours. On plonge alors dans une sorte de coma euphorique qui peut durer indéfiniment, tant que le corps est artificiellement maintenu en vie.
On suit Jessé, un jeune homme dont les parents ont fait ce choix. Un jour, considérant qu’ils ont atteint le summum de ce que la vie avait à leur offrir, ils ont appuyé ensemble sur le bouton, et se sont “petit-suicidés”. Un choix égoïste s’il en est car en le faisant, ils ont abandonné leur fils mais ils lui ont aussi laissé la charge de leurs enveloppes terrestres. Et Jessé leur en veut terriblement pour ça. On fait sa connaissance au moment où une loi l’autorisant à mettre fin à ce simulacre de vie vient de passer. Il a une lourde décision à prendre et l’auteur nous la fait toucher du doigt en quelques pages à peine.
Car c’est à ce moment-là que Jessé fait la connaissance d’Enid, une jeune femme dont les propres parents sont dans le coma mais pas par choix, suite à un accident. Tous deux sont confrontés au même dilemme, car Enid n’a pas les moyens de continuer à payer pour maintenir ses parents en vie. Deux situations bien différentes, une même décision à prendre. La boucle est bouclée lorsque nos deux tourtereaux se découvrent des sentiments l’un pour l’autre et atteignent une plénitude qui les fait eux-mêmes s’interroger sur la possibilité de s’éterniser.
C’est une nouvelle très courte mais habilement menée. La plume de l’auteur est fluide et il réussit en quelques phrases à nous faire comprendre tous les enjeux de son récit. Un moment de lecture plaisant, qui m’a donné envie de découvrir les écrits de Saïd plus avant.
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’Eternicide, un petit texte plutôt sympathique que j’ai trouvé sur le store Kobo. L’auteur s’appelle Saïd et j’ai découvert une interview de lui sur l’Indé Panda, un magazine gratuit créé par des auteurs indépendants. Nouvelliste de cœur, il écrit le plus souvent dans le registre de la science-fiction au sens large, celle qui remet en cause notre réalité et notre vision de l’existence. Eternicide s’inscrit dans cette dynamique. L’histoire se passe dans un monde où il est possible de s’éterniser, c’est-à-dire de faire cesser net sa vie à l’instant le plus heureux de son existence, celui dont on aimerait qu’il dure toujours. On plonge alors dans une sorte de coma euphorique qui peut durer indéfiniment, tant que le corps est artificiellement maintenu en vie.
On suit Jessé, un jeune homme dont les parents ont fait ce choix. Un jour, considérant qu’ils ont atteint le summum de ce que la vie avait à leur offrir, ils ont appuyé ensemble sur le bouton, et se sont “petit-suicidés”. Un choix égoïste s’il en est car en le faisant, ils ont abandonné leur fils mais ils lui ont aussi laissé la charge de leurs enveloppes terrestres. Et Jessé leur en veut terriblement pour ça. On fait sa connaissance au moment où une loi l’autorisant à mettre fin à ce simulacre de vie vient de passer. Il a une lourde décision à prendre et l’auteur nous la fait toucher du doigt en quelques pages à peine.
Car c’est à ce moment-là que Jessé fait la connaissance d’Enid, une jeune femme dont les propres parents sont dans le coma mais pas par choix, suite à un accident. Tous deux sont confrontés au même dilemme, car Enid n’a pas les moyens de continuer à payer pour maintenir ses parents en vie. Deux situations bien différentes, une même décision à prendre. La boucle est bouclée lorsque nos deux tourtereaux se découvrent des sentiments l’un pour l’autre et atteignent une plénitude qui les fait eux-mêmes s’interroger sur la possibilité de s’éterniser.
C’est une nouvelle très courte mais habilement menée. La plume de l’auteur est fluide et il réussit en quelques phrases à nous faire comprendre tous les enjeux de son récit. Un moment de lecture plaisant, qui m’a donné envie de découvrir les écrits de Saïd plus avant.
Note : ★★★★☆
Plus d'informations
Plus d'informations
Eternicide, de Saïd
Auto-édition (2016) - 18 pages - Support numérique - Science-fiction
Dans la vie, Jessé a tout gagné… ou presque. Les affaires l’ont rendu solitaire, et ses parents ont préféré s’éterniser : perdre connaissance en figeant leur cerveau dans le bonheur pour l’éternité. Arrivé au sommet, que choisira-t-il ? Vivre chaque jour en attendant sa chute, ou garder le bonheur éternel en écourtant son existence consciente d’une simple pression de bouton ? Sa rencontre avec Enid précipitera-t-elle sa décision ?
Site de l'auteur : http://www.saidwords.org/
Auto-édition (2016) - 18 pages - Support numérique - Science-fiction
Dans la vie, Jessé a tout gagné… ou presque. Les affaires l’ont rendu solitaire, et ses parents ont préféré s’éterniser : perdre connaissance en figeant leur cerveau dans le bonheur pour l’éternité. Arrivé au sommet, que choisira-t-il ? Vivre chaque jour en attendant sa chute, ou garder le bonheur éternel en écourtant son existence consciente d’une simple pression de bouton ? Sa rencontre avec Enid précipitera-t-elle sa décision ?
Site de l'auteur : http://www.saidwords.org/
0 commentaires