Druide, d'Oliver Peru


Voilà un roman qui traîne dans ma PAL numérique depuis un bout de temps. Un roman au quatrième de couverture accrocheur, plébiscité par les amateurs de fantasy lors de sa sortie. Un roman qui me laisse pourtant un sentiment mitigé, car si l’intrigue tient ses promesses, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Et je constate que c’est malheureusement le cas de plus en plus souvent.

On entre vite dans le vif du sujet. Obrigan est un druide dépêché sur les lieux de terribles meurtres au cœur d’une citadelle où plusieurs dizaines de soldats ont été atrocement mutilés. Prétexte à une guerre annoncée entre deux royaumes du Nord, ce crime immonde lui apparaît très vite comme n’ayant pas pu être perpétré par des Hommes. Chargé d’élucider ce mystère tout autant que d’éviter la guerre, notre maître-loup va découvrir des secrets enfouis depuis des siècles, qui vont remettre en cause toutes ses croyances.

La première partie du roman est assez réussie. Des découvertes sanglantes, des monstres, du suspens, des druides et cette forêt qui est presque un personnage à elle toute seule… Je me suis laissée charmée. Malheureusement, le siège de la Cité-Racine suit un schéma très répétitif qui finit par lasser : l’ennemi attaque la nuit et on compte les morts au matin, Obrigan trouve un indice et ça recommence comme ça 4 ou 5 fois pendant 250 pages. J’ai fini par m’ennuyer ferme. Heureusement, les fils de l’intrigue se dénouent avec un peu plus de dynamisme, mais le mal était fait.

L’univers est pourtant fort sympathique, avec ses différentes castes de druides, sa forêt, sa cicatrice, ses royaumes en guerre depuis toujours, son passé épique… Mais outre l’aspect redondant de l’intrigue, j’ai aussi trouvé que les personnages étaient assez plats dans le sens où, en dehors du prince Jarekson, ils n’ont qu’une facette. Ils évoluent par la force des choses, certes, mais je n’ai pas réussi à m’attacher à eux, pas même à l’unique femme du récit qui se retrouve hantée par les souvenirs d’un homme et se comporte comme tel la quasi totalité du temps.

En conclusion, si je ne dénie pas de belles qualités à ce roman, notamment en ce qui concerne l’univers qu’il nous propose, ce n’est pas une lecture qui me laissera un souvenir impérissable. Les personnages ont un petit côté insipide et les redondances de l’intrigue finissent par ennuyer. La plume de l’auteur est aussi très narrative - on nous raconte les événements plutôt que de nous les faire vivre - et si cela ne m’a pas dérangée outre mesure, je pense que cela peut en effrayer certains. Un livre divertissant mais sans plus.

Note : ☆☆

Plus d'informations

Druide, d'Oliver Peru
Editions Eclipse (2010) - 511 pages - Support numérique - Fantasy

1123 après le Pacte. Au nord vivent les hommes du froid et de l'acier, au sud errent les tribus nomades et au centre du monde règnent les druides. Leur immense forêt millénaire est un royaume d'ombres, d'arbres et de mystères. Nul ne le pénètre et tous le respectent au nom du Pacte Ancien. Les druides, seigneurs de la forêt, aident et conseillent les hommes avec sagesse mais un crime impensable bouleverse la loi de toutes les couronnes : dans la plus imprenable citadelle du Nord, quarante-neuf soldats ont été sauvagement assassinés sans que personne ne les entende seulement crier. Certains voient là l'oeuvre monstrueuse d'un mal ancien, d'autres usent du drame comme d'un prétexte pour relancer le conflit qui oppose les deux principales familles régnantes. Un druide, Obrigan, et ses deux apprentis ont pour mission de retrouver les assassins avant qu'une nouvelle guerre n'éclate. Mais pour la première fois, Obrigan, l'un des plus réputés maître loup de la forêt, se sent impuissant face à l'énigme sanglante qu'il doit élucider… Chaque nouvel indice soulève des questions auxquelles même les druides n'ont pas de réponses. Une seule chose lui apparaît certaine : la mort de ces quarante-neuf innocents est liée aux secrets les plus noirs de la forêt.

2 commentaires

  1. Je suis d'accord avec toi ; je garde un bon souvenir de ce roman et de son univers, mais il y a eu pas mal de passages assez répétitifs et au final c'est assez dense pour pas grand chose...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est exactement ça ! Merci de ton passage ici. 🙂

      Supprimer