Quand vient la horde, d'Aurélie Luong


Inspiré de séjours en Corée et au Turkménistan, Quand vient la horde est un récit de dark fantasy où il est question de guerre, de complots, de trahison et de vengeance. Premier roman d’Aurélie Luong, on y découvre un personnage féminin fort à la tête d’une troupe de mercenaires pas comme les autres, prête à tout pour accomplir sa vengeance et le destin qu’elle s’est choisi.

Ivan est un jeune paysan idéaliste et altruiste, dont le rêve ultime est de rejoindre la classe dirigeante de son pays, une Corée imaginaire, pour faire évoluer les choses et rendre la vie des petites gens meilleure. Enlevé par une troupe de mercenaires sous les ordres de celle que l’on surnomme la Putain Blanche, il finira par trouver, au sein de la horde, une place privilégiée qu’il n’imaginait pas pouvoir un jour se faire. Sera-ce pour le meilleur ou pour le pire ?

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en me lançant dans ce roman, j’avais juste été attirée par le quatrième de couverture mais je n’avais rien lu d’autre à son sujet. Bien m’a pris de m’y intéresser car c’est une petite pépite. C’est un roman dur et sombre qui traite de vengeance et d’amitié, mais aussi de violence et de trahison. Beaucoup de batailles dans ce récit, car on suit des mercenaires qui ne font pas dans la dentelle, mais aussi beaucoup d’humanité, grâce à deux personnages intéressants et attachants.

Ils sont clairement le point fort de cette histoire. Ivan évolue à chaque bataille. Lui qui ne pensait qu’à trouver le moyen de s’enfuir à son arrivée dans la horde finit par s’y faire une place, par s’intégrer à la communauté jusqu’à découvrir une facette insoupçonnée de sa propre personnalité. La chute n’en sera que plus rude et j’avoue que je ne l’ai vraiment pas vue venir. Il y a aussi Yekatelina, guerrière implacable au magnétisme ravageur et aux mille-et-une facettes, et puis la horde en elle-même, qui est presque un personnage à part entière.

Je ne m’attendais vraiment pas à accrocher autant mais j’ai été happée par cette histoire. J’ai pris le retournement de situation du dernier quart en pleine tête. C’est dur mais tellement réaliste. J’aurais pourtant dû m’y attendre, tous les indices étaient là, mais ça a été une grande claque qui m’a fait dévorer la suite, littéralement. Nos deux héros arrivent au bout d’eux-mêmes et on sent qu’il va y avoir de gros dégâts. On s’identifie tellement bien à l’un comme à l’autre.

La plume d’Aurélie Luong est juste, elle n’en fait ni trop ni pas assez. Pour un premier roman, c’est assez impressionnant. Une plongée en enfer toute en nuances, où se mêlent guerre, trahisons et vengeance. Un récit violent aux personnages pourtant très humains et pas manichéens pour deux sous. Un page-turner extrêmement addictif que je recommande à grands cris.

Note : 

Plus d'informations

Quand vient la horde, de Aurélie Luong
Editions Scrineo (2022) - 380 pages - Support papier - Fantasy

« On murmurait les terres saccagées, les vivres extorquées à vil prix, les rangées de têtes tranchées, les champs de cadavres mutilés, les filles disparues, les orgies. Car à la tête de tous ces hommes, il y avait celle qui se faisait appeler la Putain Blanche. Ses cheveux blancs lâchés comme ceux des prostituées, ses vêtements indécents, ses yeux rouges, attributs d’une créature de l’Abysse, étaient de toutes les rumeurs. »
Dans une Corée médiévale devenue colonie russe, Ivan, un paysan droit et idéaliste, vit un quotidien morne où son seul but est de survivre un jour de plus. Il rêve pourtant de passer le concours pour devenir magistrat. Mais tout bascule lorsqu’il est enlevé par la Horde Blanche, une troupe de mercenaires dirigée par la Putain Blanche et connue pour faire couler le sang partout où elle passe. Utilisé comme appât pour assouvir une vengeance, Ivan décide d’entrer dans leur jeu, à ses risques et périls… Car quand vient la Horde, la mort n’est pas loin…

La page Instagram de l'autrice : https://www.instagram.com/aurelie_luong/

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