La chronique des Bridgerton, intégrale 1, de Julia Quinn


Après plusieurs livres de science-fiction dont la lecture m’a été assez laborieuse, j’ai fait le grand écart en me lançant dans la romance historique avec la première intégrale de La chronique des Bridgerton, de Julia Quinn. Encore une fois, la romance et moi, ça fait deux, mais comme j’avais plutôt bien apprécié les deux saisons de la série diffusée sur Netflix, je me disais que peut-être, ça passerait. Et qu’en tout cas, ça me changerait. Alors, oui… et non. Décryptage.

Nous sommes au début du XIXe siècle et nous suivons les huit enfants de la famille Bridgerton au sein de la haute société londonienne. Cette intégrale contient les deux premiers tomes de la saga, le premier étant consacré à Daphnée, l’aînée des filles, alors qu’elle fait son entrée dans le monde, et le second à Anthony, l’aîné tout court, Vicomte de Bridgerton. Comme il s’agit de romance historique, tous deux sont à la recherche respectivement d’un mari et d’une femme, et c’est vraiment de cela qu’il s’agit.

Dans les romans en tout cas, car après les avoir lus, je constate qu’une fois n’est pas coutume, pour moi qui ne suis pas vraiment amatrice de romance, la série est bien meilleure que les bouquins dont elle est adaptée. Pourquoi ? Parce qu’elle s’intéresse à d’autres choses que la romance, ce qui n’est pas le cas des livres. Daphnée et Anthony sont bien gentils, mais ils semblent n’avoir aucune autre préoccupation dans la vie que de trouver celui ou celle qui partagera leur existence. Et ma foi, c’est un peu ennuyeux.

A contrario, la série développe d’autres thématiques intéressantes, à commencer par la feuille de chou pleine de mordant et d’ironie de Lady Whistledown, à peine esquissée dans les livres, mais aussi l’égalité des sexes et l’émancipation féminine avec la jeune Eloïse qui refuse de rentrer dans le moule. En outre, si je suis tombée sous le charme de l’Anthony de la série, celui des romans m’a juste donné envie de lui taper dessus, tant son attitude envers les femmes est odieuse.

Malgré cela, la plume de Julia Quinn reste fluide et addictive, il ne m’a fallu que trois jours pour arriver au bout de cette intégrale de 730 pages. Malgré des intrigues assez simplistes, exclusivement tournées vers la romance, on retrouve bien les décors et les coutumes de l’époque. Il m’a cependant manqué le modernisme et le pep’s de la série pour apprécier pleinement cette lecture. Sans doute attendrais-je la diffusion des deux saisons suivantes avant de me lancer dans la seconde intégrale.

Note : ☆☆

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La Chronique des Bridgerton, intégrale 1, de Julia Quinn
Editions J'ai Lu (2021) - 730 pages - Support papier - Historique (romance)

"Très chers lecteurs, quelle saison ! Au rythme des bals et des réceptions, je vous ai narré le feuilleton haletant de la folle romance entre Mlle Daphné Bridgerton et Simon, le ténébreux duc de Hastings. Valses langoureuses, rebondissements cocasses et bagarres mémorables nous auront tenus en haleine jusqu'à l'épilogue d'un romantisme échevelé. Aurons-nous le temps de reprendre notre souffle ? Il est à craindre que non, car il se chuchote déjà dans Londres qu'Anthony, le frère de Daphné, serait décidé à convoler lui aussi. Hélas, l'élue a une soeur odieuse qui s'oppose catégoriquement à cette union en raison du passé libertin du vicomte. Cela nous promet bien des péripéties. Et comme il reste six Bridgerton à marier, votre dévouée chroniqueuse a de beaux jours devant elle. Ne perdez pas le fil, chers lecteurs, la saga ne fait que commencer !" Rubrique mondaine de lady Whistledown, Londres, 1814.

Le site de l'autrice : https://juliaquinn.com/

2 commentaires

  1. Merci pour cette chronique. Je n'ai pas eu envie de découvrir les romans, car je savais qu'ils seraient trop "romance" pour moi. La saison 1 de la série m'avait plu, mais pas outre mesure non plus. De temps en temps, j'aime lire des romances historiques, mais j'aime quand même qu'il y ait une intrigue en toile de fond, sinon j'ai peur de m'ennuyer.

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    1. Tu as bien fait, car c'est exactement ça, il n'y a rien d'autre que la romance et cela devient vite très creux. J'avais besoin de quelque chose de léger mais pas à ce point-là, pour le coup ! ;) Merci de ton passage, Caroline.

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