La sorcière captive, de Melissa Caruso


On se retrouve aujourd’hui pour la chronique de La sorcière captive, de Melissa Caruso. C’est un roman young adult, de la récente collection Big Bang des éditions Bragelonne, qui nous entraîne à Raverra dans l’Empire Sérénissime, sur les pas de deux jeunes femmes, Zaira et Amalia, au cœur d’une intrigue politique pleine de complots. Je ne savais pas très bien à quoi je devais m’attendre, n’ayant lu qu’une seule chronique, assez sévère au demeurant, avant de me lancer mais cela a été une plutôt bonne surprise.

Pour commencer, j’ai particulièrement apprécié l’univers mis en place par l’auteur, très inspiré de l’histoire politique de Venise. Comme cette dernière, Raverra est une cité lacustre sous la coupe du Conseil des Neuf, présidé par le doge. Elle est la capitale de l’Empire Sérénissime, qui a annexé nombre de petits royaumes, lesquels n’ont pas forcément apprécié. Parmi ces derniers, la cité universitaire d’Ardence qui commence à faire des vagues, rompant les accords sérénissimes. C’est une histoire assez politique, donc ? Oui, mais pas que.

Car Melissa Caruso a également intégré la magie à son univers. Les mages ont beau être rares, ils existent, et ils ne peuvent pas cacher leur capacité, elle se lit dans leurs yeux. Sous prétexte de les protéger, on les enrôle de force dans l’armée de l’empire, ils deviennent des faucons sous l’emprise d’un fauconnier, lequel contrôle leur magie et est lui-même aux ordres du doge bien sûr. De quoi rendre une situation politique déjà compliquée carrément explosive ! Surtout quand l’héritière des Cornaro devient la fauconnière d’une sorcière du feu capable de faire brûler toute une cité…

C’était top alors ? Pas tout à fait, mais j’ai quand même passé un agréable moment de lecture. Ce qui m’a un peu chagrinée, c’est la trop grande naïveté de l’héroïne, Amalia. Certes, c’est une noble surprotégée, mais pour une fille censée prendre la suite de sa mère au Conseil des Neuf, elle n’est quand même pas très fute-fute, il faut bien le dire. Zaira ne se gêne d’ailleurs pas pour le lui faire sentir. C’est un personnage attachant, mais il lui faut du temps pour s’affirmer et prendre un peu d’aplomb ! À l’inverse, la sorcière du feu est carrément cynique et acerbe. Difficile pour elles de s’entendre, mais l’auteur a eu l’intelligence de ne pas forcer les choses.

Malgré tout, on ne coupe pas à une histoire d’amour prévisible et sans grand intérêt, mais elle ne prend pas le pas sur l’intrigue et c’est ma foi le plus important. Au final, entre complots politiques et retournements de situation, je me suis laissée embarquée par cette histoire qui, malgré sa légèreté apparente, soulève des questions intéressantes. Je lirai la suite avec grand plaisir.

Note : ★★★★☆

Plus d'informations

Les faucons de Raverra, tome 1 : La sorcière captive, de Melissa Caruso
Editions Bragelonne (2019) - 672 pages - Support papier - Fantasy

La magie est peu fréquente dans l’Empire raverrainn. Ceux qui naissent avec ce pouvoir sont étroitement contrôlés : repérés dès l’enfance, ils se retrouvent enrôlés de force dans le régiment des Faucons. Zaira a évité ce sort ; elle a grandi dans les rues en volant pour survivre et en dissimulant sa nature. Mais elle cache une magie rare et dangereuse, une magie qui pourrait menacer l’Empire tout entier. Amalia Cornaro n’était pas destinée à devenir Fauconnière. Héritière d’une puissante famille, elle a été élevée dans le monde dangereux des machinations politiques. Mais le sort va réunir l’héritière et la sorcière en une alliance improbable. Alors que la menace de la guerre se profile, il pourrait suffire d’une étincelle pour transformer leur cité en un brasier incandescent…

Site de l'auteur : https://melissacaruso.net/

4 commentaires

  1. Ah ta chronique me fait plaisir !
    Je l'ai justement acheté ce week end !

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  2. Malgré le fait qu'avec moi ç'a été la cata, je suis heureuse de voir qu'il t'ait plu ! C'est toujours sympa de lire des avis divergents :-)
    L'avantage c'est que la suite est déjà sortie, donc tu peux remettre ça très vite ;-)

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    1. Les goûts et les couleurs... Et puis il y a tellement de facteurs qui entrent en jeu. C'était le bon moment pour moi, disons. Merci de ton passage par ici, La Choupaille ! :)

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