Cookie Jar, de Stephen King


Une mauvaise lecture, c’est comme une chute de cheval, il faut se remettre en selle sans tarder, et pour cela, quoi de mieux que l’un de vos auteurs préférés ? Après l’échec du Passage, de Justin Cronin, j’avais besoin de quelque chose de court, une lecture sans risque, dont je savais qu’elle me plairait à coup sûr. Un Stephen King en somme ! Ça tombe bien, j’avais une nouvelle dans ma PAL que je n’avais pas encore eu le temps de lire : Cookie jar. Aussitôt dit, aussi lue, voilà mon avis sur ce tout petit texte.

C’est l’histoire de Dale, jeune garçon de treize ans, qui rend visite à son arrière-grand-père à la maison de retraite. Pour un devoir scolaire, il a besoin de souvenirs à partir desquels faire une comparaison de deux pages entre le monde d’hier et celui d’aujourd’hui. Rhett est tellement ravi de cette intrusion dans sa routine quotidienne qu’il va pousser les confidences bien plus loin que prévu. Il va évoquer sa mère, une femme très particulière selon ses propres dires, un peu folle, qui avait peur de sa boîte à biscuits et a fini par se suicider. Mais comment une malheureuse cookie jar a-t-elle pu la pousser à en arriver là ?

Chez King, les objets ont souvent quelque chose de magique ou de surnaturel. J’en veux pour preuve la très récente boîte à boutons de Gwendy - dont Richard Chizmar est en train d’écrire la suite, seul - ou encore la mystérieuse boîte à biscuits dont il est question ici. Un objet totalement innocent, qui soudain se retrouve doté d’incroyables pouvoirs, incroyables et bien souvent dangereux. Au point d’effrayer une pauvre femme maniaco-dépressive à la vision d’un monde en guerre, allégorie de ce qu’allait devenir le nôtre durant la Seconde Guerre Mondiale.

C’est une histoire de famille qu’on nous raconte ici, mais pas seulement. Il est question de l’amour de deux fils pour leur mère excentrique, des horreurs de la guerre qui marquent à jamais, de transmission aussi. Une histoire fantastique qui aurait pu être horrifique mais qui ne l’est pas vraiment. King se contente d’entrouvrir une porte sur l’horreur et de laisser notre imagination galopante faire le travail. C’est un tout petit peu frustrant mais ça se lit tout seul. C’est tendre, nostalgique, et c’est ma foi fort agréable.

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Note : ★★★★☆

Plus d'informations

Cookie jar, de Stephen King
Le Livre de Poche (2018) - 33 pages - Support numérique - Nouvelles & Recueils

Quand l’arrière-petit-fils de Rhett vient lui rendre visite dans sa maison de retraite de Bonne Vie, ce n’est pas par simple courtoisie. Il a un devoir à rendre : « Comment était la vie du plus vieux membre de votre famille quand il avait votre âge ? » Rhett lui raconte donc l’histoire de sa mère : son état mental instable, ses peurs, ses crises d’hystérie, son suicide et le pot à biscuits dont il a hérité. « – De quoi avait-elle peur ? – Elle avait peur du pot à biscuits. »

Site de l'auteur : https://www.stephenking.com/

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