Le bras de fer, de C. Duquenne & E. Barillier


Si vous passez régulièrement sur le blog, vous avez dû y voir ces derniers temps pas mal de chroniques de romans de Cécile Duquenne. J’ai dévoré la fin de la saison 2 des Foulards Rouges et beaucoup aimé sa série sur l’application Rocambole, Les évaporées. Amatrice de steampunk, je m’étais fait offrir son roman écrit à quatre mains avec Etienne Barillier courant 2020 et je me suis dit que c’était le bon moment pour le découvrir. Je me suis lancée dans Le bras de fer pleine d’enthousiasme et… malheureusement je suis un peu passée à côté !

L’intrigue se déroule dans le sud de la France, à Aix-en-Provence au début du vingtième siècle. On y fait connaissance avec Auguste, jeune recrue de la 13è brigade dont la première mission consiste à jouer les garde-malades auprès d’une vétérante clouée sur un lit d'hôpital. Solange vient d’échapper à un attentat à Paris, elle y a perdu son coéquipier mais aussi un bras, et elle est au fond du trou. Or, c’est une femme de caractère et elle est infernale avec le personnel médical. Jusqu’à ce qu’on tente de se débarrasser d’elle à nouveau. Elle réalise alors qu’elle n’a pas le loisir de s'apitoyer sur son propre sort et va entraîner Auguste dans un complot qui va bien au-delà de ce à quoi il s’attendait.

Sur le papier, tous les éléments étaient réunis pour que je passe un bon moment. Malheureusement, je n’ai jamais vraiment réussi à rentrer dedans. L’intrigue met un temps fou à se mettre en place au profit des personnages. Ce ne serait pas forcément un mal - quand on lit du King depuis aussi longtemps que moi, on n’est pas dérangé par ce genre de procédé - si j’avais éprouvé un peu plus d'empathie pour eux, ce qui n’a pas été le cas. Auguste est d’une naïveté presque agaçante et Solange est l’archétype de l’héroïne badass à l’excès. Quant à l’intrigue, elle se révèle assez basique.

Au final, je tourne la dernière page avec un sentiment assez mitigé, je m’attendais à tellement plus. Plus de steampunk déjà, mais surtout plus d’ambition dans cette intrigue qui manque un peu de profondeur. J’aurais aimé qu’elle soit davantage creusée, plus complexe, plus poussée. Un bras mécanique et une voiture à chaudière ne font malheureusement pas tout. Je ne suis pas sûre de lire la suite, si suite il y a un jour, mais si vous avez envie de steampunk léger, n’hésitez pas à tenter l’aventure, je serai toujours curieuse d’avoir votre avis.

Note : ★★☆☆

Plus d'informations

Les brigades du Steam, tome 1 : Le bras de fer, de Cécile Duquenne & Etienne Barillier
Editions ActuSF (2019) - 350 pages - Support papier - Science-fiction (Steampunk)

1910. Un mystérieux complot frappe la France en plein cœur. Solange Chardon de Tonnerre, l'un des meilleurs éléments de la treizième Brigade mobile d'Aix-en-Provence, perd un ami et un bras. En convalescence dans une clinique secrète, elle doit affronter les fantômes du passé comme les assassins du présent. Auguste Genovesi, jeune recrue et nouveau coéquipier, se retrouve plongé avec elle dans une infernale course contre la montre... Un véritable bras de fer entre la France et la Prusse. L'honneur du pays et sa raison d'être sont en jeu. Heureusement, les deux agents peuvent compter sur les prodiges de la science pour affronter les manigances de l'ennemi, ainsi que sur le soutien du Tigre lui-même : Clemenceau...

Les sites des auteurs : https://cecileduquenne.com/ & http://www.tiennouetnous.fr/

4 commentaires

  1. On a tout à fait le même avis car si Les foulards rouges, surtout le 1er tome avec Bagne m'a beaucoup plu, celui-ci m'a laissé au bord du chemin aussi....

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    1. Je n'ai pas retrouvé la Cécile Duquenne que je lis habituellement. As-tu déjà lu Etienne Barillier seul ?

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    2. Non jamais, tu me le conseilles ?

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    3. Je ne sais pas, c'était pour savoir si toi tu me le conseillais ! :p

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