Le bazar des mauvais rêves, de Stephen King


On se retrouve aujourd’hui avec une chronique du dernier recueil de nouvelles de Stephen King, Le bazar des mauvais rêves paru en 2016 aux éditions Albin Michel. Dix-huit nouvelles inédites et deux rééditions, chacune étant précédée d’une introduction du maître de l’horreur à propos des circonstances dans lesquelles elle a été écrite. De quoi allécher n’importe quel fan ! Car la perspective de pénétrer, ne serait-ce qu’un tout petit instant, dans les méandres du cerveau de Stephen King himself a quelque-chose d’extrêmement jubilatoire, n’est-il pas ?

J’ai toujours été admirative de l’aisance de King à produire aussi bien des nouvelles que des pavés de plus de six cents pages. Ce sont pourtant deux exercices d’écriture complètement différents, et il excelle aussi bien dans l’un que dans l’autre. Une fois encore, je me suis laissée embarquée, avec une facilité déconcertante, par des textes comme Mile 81, La dune, Morale, A la dure, Le petit dieu vert de l’agonie ou encore Nécro. Ces histoires mettent en scène des personnages attachants, confrontés à des situations extraordinaires ou pas mais toujours intéressantes, et leur chute est généralement à la hauteur de mes attentes.

Pourtant cette fois, je dois bien reconnaître que je suis restée sur ma faim avec une bonne partie des nouvelles de ce recueil. Certaines m’ont laissée de marbre, et je me surprenais à les lire sans passion ni grand intérêt ; d’autres, comme Ur ou encore Billy Barrage, m’ont carrément ennuyée, au point que j’ai préféré commencer un autre petit livre en attendant de retrouver l’envie qui a clairement tardé à revenir ! C’est la première fois que cela m’arrive avec un livre de Stephen King, et c’est une sensation qui n’a rien de très agréable.

Toujours est-il que je m’interroge. Dans l’ensemble, je trouve que c’est un recueil qui manque un peu de cohérence. Certaines nouvelles font appel au surnaturel quand d’autres sont ancrées dans la réalité et se rapprochent presque de l’étude de mœurs. Certaines se veulent résolument modernes quand d’autres fleurent bon la nostalgie des premiers écrits du King. Certains des personnages ont su me toucher quand d’autres m’ont indifférée. Un recueil qui porte bien son titre en somme... un grand bazar de mauvais rêves, mais un bazar un tout petit peu trop bazar pour moi, je crois !

Une lecture commune avec : Piplo.

Note : ★★★☆☆

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Le bazar des mauvais rêves, de Stephen King
Éditions Albin Michel (2016) - 608 pages - Support numérique - Nouvelles et Recueils

Un homme qui revit sans cesse sa vie (et ses erreurs), un journaliste qui provoque la mort de ceux dont il prépare la nécrologie, une voiture qui dévore les badauds… 20 nouvelles pour la plupart inédites, précédées chacune d’une introduction du maître sur les coulisses de leur écriture.

Site de l'auteur : https://www.stephenking.com/

4 commentaires

  1. Coucou, Ca y est j'ai enfin pris le temps de chroniquer ce recueil. Excuse moi pour ce délai ! Je suis d'accord avec toi sur le manque de cohérence global du recueil même si j'ai vraiment aimé certaines des nouvelles. Merci pour cette lecture commune ;-)

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    1. Certaines m'ont bien plu à moi aussi, mais dans l'ensemble, je l'ai trouvé trop inégal. Rendez-vous en Mars avec Fin de ronde alors ! ;-)

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  2. il est dans ma pal, j'espère ne pas être déçu mais bon avec Stephen King je ne suid pas objectif

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    1. J'adore King, j'ai tout lu de lui, mais j'arrive quand même à rester objective ! Celui-ci est quand même un cran en dessous...

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