Les assassins, de R.J. Ellory


On se retrouve aujourd’hui avec la chronique d’un ouvrage que j’ai eu l’immense chance de découvrir grâce aux matchs de la rentrée littéraire de Price Minister et aux éditions Sonatine : Les assassins, de R.J. Ellory. C’était ma toute première excursion dans l’univers de cet auteur, et elle m’a donné plus qu’envie de le découvrir plus avant. Au travers d’une histoire addictive au possible, l’auteur nous entraîne sur les traces de serial killers tristement célèbres, mais aussi dans les coulisses des services de police new-yorkais où les inspecteurs louvoient sans cesse entre protection de la population malgré des effectifs de toute évidence insuffisants, négociations avec la presse et enjeux politiques.

Le récit s’intéresse à Ray Irving, inspecteur de la brigade criminelle à New York, chargé d’enquêter sur le meurtre d’une adolescente. Lui-même à peine remis du décès accidentel de sa petite amie, Ray piétine, il n’a aucun élément, rien. Jusqu’au jour où arrive dans le bureau de son supérieur le brouillon d’un article à paraître au New York City Herald. Dans cet article, la journalise Karen Langley et son enquêteur attitré John Costello font incidemment le rapprochement entre plusieurs meurtres d’adolescents survenus en ville tout récemment. Ils mettent en évidence le fait que ces assassinats sont les copies conformes de meurtres perpétrés par différents serial killers au cours du siècle. Ils ont affaire à un « copieur », celui qu’Irving appellera bientôt le Commémorateur.

Dès lors, c’est à un véritable jeu du chat et de la souris que l’on assiste, car l’assassin semble toujours avoir un coup d’avance sur les autorités qui ne disposent d’aucun indice, d’aucune piste. La tension monte graduellement au fil des pages, la peur et le désespoir avec elle. A travers un trio de personnages hors du commun, R.J. Ellory nous happe littéralement au cœur d’une intrigue passionnante et parfaitement bien construite. On vit réellement la frustration de Ray Irving, ses interrogations à propos de John Costello, lui-même ancienne victime d’un tueur en série, qui a malgré tout eu la chance de s’en sortir, mais à quel prix ? J’ai adoré ce personnage et sa fascination pour les tueurs en série, sa fragilité, sa différence, son originalité dans la littérature. A contrario, Ray Irving est certes un peu cliché, mais sa relation avec Karen Langley, le désespoir qui sourd de chaque pore de sa peau en font un personnage attachant.

Malgré les piétinements de l’enquête, et son nombre de pages assez important, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde avec ce roman. Comment lutter contre ces tueurs en série à la psychologie si particulière que rares sont ceux capables de l’appréhender ? L’intrigue est parfaitement bien menée, et le ton adopté par l’auteur au travers de son personnage principal, clairement désabusé, lui donne une touche bien particulière. Un thriller très prenant, un style déclencheur d’émotions, une vraie belle réussite !

Note : ★★★★★

Plus d'informations

Les assassins, de R.J. Ellory
Editions Sonatine (2015) - 568 pages - Lu en format broché - Thrillers & polars


Sur 18 000 meurtres par an aux Etats-Unis, seulement 200 sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne pense à faire le lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial killers, celui-ci découvre en effet qu'ils ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre passé, oeuvre chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon une procédure rigoureusement identique. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs pour leur rendre un funèbre hommage ?

Site de l'auteur : http://www.rjellory.com/

4 commentaires

  1. Et bien contente de voir que cet auteur t'a fait ce joli effet et 5 étoiles!!!!!J'espere que tu en découvriras d'autres, et si je peux t'en conseiller un je dirais mon coup de cœur phénoménal Papillon de nuit!!!!
    a bientôt!!!!;)

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    1. Super, je me demandais lequel découvrir ensuite ! Merci du conseil et à bientôt, Stelphique. Bises.

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  2. Un auteur à découvrir pour ceux qui aiment les romans noirs ;)

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    1. Bah, je ne l'ai pas trouvé si noir. Mais j'ai beaucoup aimé le point de vue qu'il adopte, et l'attention qu'il apporte aux victimes, en revanche. A très vite, Salhuna.

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