La tour


Si vous êtes familier des billets d’eTemporel, vous le savez déjà : depuis que j’ai découvert les écrits de Cécile Duquenne avec le tout premier épisode des Foulards rouges édité dans la collection Snark chez Bragelonne, je n’en finis plus de les recommander. En décembre dernier, la demoiselle s’est lancé un défi complètement fou : écrire un court roman en trois jours ! Pari réussi : La Tour est le résultat de cette expérience, une novella autoéditée en numérique, dont on vient tout juste d’apprendre que le format papier paraîtra très bientôt aux éditions Voy’el.

Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de commencer par vous parler de la couverture ! Réalisée par Alexandra V. Bach, elle est juste sublime, sombre et mystérieuse à souhaits, et elle a énormément joué dans mon envie de découvrir ce texte. Ça raconte l’histoire de Jessica, une adolescente de 16 ans, qui s’éveille un jour dans un marécage tout ce qu’il y a de plus glauque et dangereux, sans aucun de ses souvenirs. Elle est pourtant dotée de drôles de pressentiments qui l’amènent à penser qu’elle se situe au plus bas niveau d’une tour, et qu’elle doit monter pour sauver sa vie.

S’ensuivent alors nombre de péripéties en compagnie d’un petit groupe de personnes qui se trouvent être dans la même situation qu’elle. Chaque étage de la tour s’avère plus dangereux que le précédent, mais apporte également quelques éléments de réponse dans la mesure où les survivants récupèrent une partie de leurs souvenirs. Ne comptez pas sur moi pour vous révéler le fin mot de l’histoire ! Sachez juste que c’est fort bien fait, le rythme est soutenu et l’intrigue truffée de belles idées. L’ambiance est admirablement retranscrite, la méfiance entre les différents personnages, la peur, étouffante, qui paralyserait presque.

Bien qu’elle ait été rédigée en trois jours, cette novella n’en avait pas moins été méticuleusement préparée en amont, et cela se sent bien. Les personnages sont très aboutis, ils ont un passé souvent trouble qui les a forgés tels qu’ils sont ; l’intrigue, complexe, tient toutes ses promesses, en particulier celle de soulever des questions inattendues sur les thèmes de la culpabilité et de la rédemption, de la vengeance et du pardon. La tension et le suspens sont omniprésents, et l’idée de faire de cette histoire un huis-clos de bas en haut est juste parfaite.

En bref, un texte oppressant à côté duquel il ne faut pas passer, un petit chef d’œuvre à lui tout seul, et une Cécile Duquenne au meilleur de sa forme : talentueuse, tout simplement.

Note : ★★★★★

Plus d'informations

La tour, de Cécile Duquenne
Ouvrage autoédité (2015) - 101 pages - Lu en format Mobi - Nouvelles & Recueils


Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper… Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?

Site de l'auteur : http://gabytrompelamor.livejournal.com/

4 commentaires

  1. Il faut décidément que je la découvre! Merci pour ce billet!

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  2. Assez d'accord avec Piplo, une auteur à découvrir assurément ! Ta chronique donne envie ! ;) bises

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    1. Mais j'espère bien qu'elle donne envie ! Je suis fan de Cécile, et en plus elle est choupinette ! ^^

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