Peau morte

Peau morte, de Thomas Desmond

Ouvrage auto-édité (2007)
Format ePub, 12 pages
Fantastique & Horreur






Quand on perd sa peau, on cherche de l'aide... Parfois on ferait mieux de s'abstenir.
Thomas Desmond est né à Casablanca en 1981, d'une mère infirmière et d'un père architecte. Diplômé technicien supérieur en communication visuelle en 2002, et graphiste freelance depuis 2006, c'est un passionné de musique, de peinture, de cinéma et de littérature. Il s'essaie à l'écriture de nouvelles entre 2004 et 2008, nouvelles fantastiques, pour la plupart, dont Peau morte fait partie.

Ma chronique
Peau morte, c'est l'histoire d'un drôle de type affublé d'une drôle de maladie : il perd sa peau morte par plaques entières. Ce qui le désespère, vous imaginez bien, car le regard des autres n'a rien de simple à assumer dans pareilles circonstances. Jusqu'au jour où il rencontre un prêtre prétendant pouvoir l'aider, en échange non pas d'argent sonnant et trébuchant, mais de... on ne sait pas bien quoi au juste, en réalité !
« À quel tarif estimez-vous ce service, cher ami, demanda-il, tournant toujours le dos à Shophner. Quel prix êtes-vous prêt à payer pour être enfin (il fit une courte pause) bien dans votre peau ?… »
Si je précise qu'à l'époque où il a commencé à écrire, j'avais rencontré Thomas Desmond sur un forum consacré à Stephen King, vous vous douterez bien que le pacte qu'il va passer avec ce prêtre va entraîner Shophner dans une infernale spirale. Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue elle-même, cette nouvelle étant très courte, trop courte, à peine une douzaine de pages, ce serait trop vous en révéler. Sachez simplement que le style de Thomas est très fluide, un peu naïf parfois mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un premier écrit, et en tous cas plaisant.

On retrouve bien l'empreinte de la littérature kingienne dans sa plume, faisant d'un personnage à la dérive une proie facile pour le Mal. Ça m'a rappelé La Poubelle dans Le Fléau ! Shophner s'exprime comme monsieur tout le monde, un gars populaire auquel on s'identifie sans peine, on commence par compatir à son malheur, cette espèce de malédiction qui le frappe, jusqu'à ce qu'il fasse le mauvais choix, et nous devienne étranger. L'horreur naît alors à la découverte de ses actes, accompagnée de la noirceur, des ténèbres dont s'entoure le Mal d'une manière générale. C'est habile comme démarche.

Un texte qui demanderait sans doute à être un petit peu retravaillé et étoffé, mais qui m'a fait passé un agréable moment de frayeur. Un auteur dont j'ai bien l'intention de lire davantage de nouvelles, et dont j'espère qu'il se décidera très prochainement à reprendre sa plume, abandonnée au profit de la musique. N'hésitez pas à télécharger gratuitement cette nouvelle sur Feedbooks.

Note : ★★★☆☆
Lu en numérique !

3 commentaires

  1. Merci pour le tuyau Kahlan, je vais lire cette nouvelle! J'ai pensé à Extension claire de King (dans nuit noire etoile morte) en lisant ton billet!

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    1. Si ça te plaît, tu verras qu'il y en a plein d'autres de lui, sur Feedbooks !

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