Lame Damnée

Titre : Lame Damnée
Auteur : Jon Courtenay Grimwood

Cycle : Assassini - Tome : 1
Date de sortie : 8 juillet 2011
EAN : 9782352944874

Présentation de l'éditeur :
Venise est à l'apogée de sa puissance. En théorie le duc Marco commande. Mais son oncle et sa mère gouvernent. Ils craignent des assassins meilleurs que les leurs... Atilo est l'assassin en chef du duc. Il s'apprête à tuer lorsqu'il voit un garçon accroupi au-dessus d'un homme. La vitesse à laquelle le garçon esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo. L'assassin sait qu'il doit trouver le garçon... Non pas pour le tuer, mais parce qu'il a enfin trouvé quelqu'un digne d'être son apprenti...

Ma critique :
La maison Bragelonne édite la majeure partie des ouvrages de fantasy que je lis au quotidien, c'est un fait. Et c'est sans doute la raison pour laquelle l'obtention de ce premier partenariat avec eux, par l'intermédiaire de Livraddict, revêtait une importance toute particulière pour moi. La couverture était magnifique, le résumé plus qu'alléchant, l'auteur présenté comme le digne successeur d'Anne Rice... Wouah, je m'attendais à un véritable feu d'artifice ! Quelle cruelle déception.

Je vais essayer de démêler l'écheveau de ce que je ressens, une immense perplexité, pour l'essentiel. D'emblée, j'ai trouvé le style de Jon Courtenay Grimwood terriblement lourd et confus, et j'ai traîné cette impression jusqu'à la dernière page. On nous raconte une Venise a priori passionnante, pleine de mystères et de secrets, d'intrigues et d'assassins, une Venise dans laquelle, avide lecteur, on se délecte à l'avance de plonger. Mais c'est à grand renfort de noms de lieux qui n'évoquent pas grand-chose, pour ne pas dire rien, et de mots en italien qui n'évoquent guère plus.

On évoque des créatures de l'ombre dont on croit reconnaître les silhouettes indistinctes dans les brumes de la cité : vampires, loups-garous, sorcières... et en réalité non, pas tout à fait, mais sans qu'on comprenne au juste ce qu'elles sont vraiment, ni même qu'on essaie de nous l'expliquer, en fait. On nous présente des personnages multiples et variés, mais la manière dont ils tombent brusquement comme un cheveu sur la soupe n'a rien de très convaincant. Au final, tout cela se mélange et s'entremêle pour tisser un récit difficilement compréhensible.

J'ai envie de dire que trop de mystère tue le mystère. A force de distiller ses explications au compte-gouttes pour préserver son intrigue, une intrigue compliquée, au demeurant, dont on ne fait finalement qu'effleurer tous les tenants et les aboutissants à la fin de ce premier tome, Jon Courtenay Grimwood nous perd complètement en route. Comment se sentir un temps soit peu concerné par un personnage dont on ne sait même pas ce qu'il est exactement, et qui d'ailleurs ne le sait pas lui-même ? Les situations s'enchaînent, parfois sans lien apparent de cause à effet. Comment apprécier une intrigue à laquelle on ne comprend rien jusqu'aux toutes dernières pages ?

J'ai aussi envie de dire... dommage. Parce qu'il y a de l'idée dans cette histoire, de l'originalité aussi, mais tellement mal exploitées que ça en est navrant, voire même frustrant. Parce que je suis convaincue que ce livre aurait pu être formidable si l'auteur avait fait des choix différents, en particulier celui de ne rien nous révéler de son intrigue et de son héros avant les trente dernières pages ! Je pense que je lirai la suite, sans précipitation non plus, soyons honnête, mais je l'espère sincèrement plus aboutie. Un grand merci néanmoins aux Editions Bragelonne et à Livraddict pour cette découverte pour le moins... inattendue !

4 commentaires

  1. Tu as du courage de lire la suite toi. Moi je jette l'éponge après ce tome un qui m'a donné beaucoup de mal. Je ne veux pas revivre ça.

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  2. Bah, comme je l'ai dit, je trouvais vraiment que l'histoire avait du potentiel. Peut-être l'auteur aura-t-il fait des progrès, comme tout le monde ! ;o)

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  3. Je me retrouve complètement dans ce que tu écris à propose de ce roman. La déception est d'autant plus grande que le livre avait du potentiel, et qu'on sent que ça aurait pu donner quelque chose de très bon. Dommage... Perso le tome 2, je ne le lirai que si j'entends que l'auteur s'est GRANDEMENT amélioré ! :P

    Et bravo pour ton blog, je le trouve vraiment beau ^^

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